Jeanne Villepreux-Power


1794 - 1871

France / Italie

Biologie marine.


Sa page Wikipédia

Jeanne Villepreux-Power


Jeanne Villepreux-Power est une naturaliste française, autodidacte passionnée et pionnière de la biologie marine. Elle a été décrite comme la précurseure des stations de biologie marine et de l'aquariologie.


Biographie

Biographie


Première-née des quatre enfants de Pierre Villepreux, cordonnier et garde-champêtre, et de Jeanne Nicot, Jeanne Villepreux-Power est née le 4 vendémiaire de l'An III (24 ou 25 septembre 1794) à Juillac. Elle part, à pied, à Paris à dix-huit ans. Elle y travaille pour une couturière en vue, Clémence Gagelin. Elle devient célèbre grâce à une robe de mariage qu’elle réalise pour le mariage de Marie-Caroline de Bourbon-Siciles avec Charles Ferdinand d'Artois, duc de Berry. Elle rencontre à cette époque un négociant d'origine irlandaise, James Power, qu'elle épouse en 1818 à Messine. Le couple s'établit en Sicile où Jeanne Villepreux-Power se consacre alors à l’étude et notamment à l'histoire naturelle de l'île. Elle fait paraître en utilisant Jeanette Power comme nom de plume, Itinerario della Sicilia riguardante tutt'i rami di storia naturale e parecchi di antichità che essa contiene (Messine, 1839) et Guida per la Sicilia (Naples, 1842, réédité en 1995), où elle fait l’inventaire des richesses (de la faune, de la flore et des fossiles) de l’île et qui est tout autant un guide historique, touristique et une référence pour les savants naturalistes.

Elle s’intéresse aux coquillages actuels ou fossiles, et notamment à l’argonaute argo. C'est elle qui tranche une question scientifique en suspens à son époque : l'argonaute sécrète-t-il sa coquille ou l'habite-t-il à la manière d'un bernard-l'ermite ? C'est pour mieux les étudier qu'elle construit les cages « à la Power » qui deviendront plus tard les aquariums. Elle fait notamment paraître Observations et expériences physiques sur plusieurs animaux marins et terrestres.

Elle est la première femme membre de l’Académie des sciences de Catane. Elle est aussi correspondante de la Société zoologique de Londres et de seize autres sociétés savantes. Ses collections, son cabinet d'histoire naturelle ainsi que ses manuscrits disparaissent en mer avec le bateau qui les transportait à Londres en 1838 dans le naufrage du Bramley. Elle revient s'installer à Paris en 1842.

Fuyant le siège de Paris de 1870, elle se réfugie dans son village natal laissant son époux dans la capitale. Elle est décédée le 25 janvier 1871, à 77 ans, dans son village natal.